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Pour être honnête, j’aurais plus besoin de me rappeler de prendre une pause, de comprendre les signaux d’épuisement que mon cerveau m’envoie, et de valider mon besoin de prendre une pause.
Faute de ça, j’ai fait une liste de quoi faire qui, espérons-le, pourra servir à se rappeler de lâcher l’ordinateur. (Note à moi-même : mettre « flatter le chat » sur ma liste de choses à faire aujourd’hui.)
Les options varient selon qu'on travaille à la maison ou dans un bureau.
- Faire une activité qui donne des résultats physiques et tangibles. Ranger les objets qui traînent sur une surface, classer des papiers, transcrire au bon endroit le contenu du tas de post-its, jeter le tas de post-its, essuyer la surface du bureau, épousseter les décorations de bureau. Faire une brassée de linge, laver la vaisselle, passer le balai, ranger la lessive.
- Jouer d'un instrument de musique pendant dix minutes.
- Gribouiller dans son cahier de notes.
- Flatter un animal.
- Se préparer un café. Décaféiné s'il le faut. (J'ai conscience que dire à des travailleurs du savoir d'aller se faire un café c'est comme dire à un chien d'aller renifler un autre chien, mais j'ai besoin d'un rappel.)
- Faire des exercices simples. Pas nécessairement de quoi sortir le tapis d'exercice : fentes, squats, pompes. Posture de l'arbre, posture de la montagne, salut au soleil, dauphin contre le mur. Le site Darebee, mon site d’exercices favori, a une tonne métrique d’idées.
- Regarder au loin pendant au moins trente secondes. Les muscles oculaires aussi ont besoin d'une pause. Encore mieux si on regarde dehors.
- Faire d’autres exercices de relaxation des yeux.
- Aller faire la vaisselle des autres à la cuisine au travail. On améliore son karma de vaisselle et la personne des RH nous aime encore plus. C’est peut-être aussi notre propre vaisselle qu’on a oublié de faire.
- Faire des étirements spécifiques pour contrer la position assise devant un ordinateur.
- Faire des étirements tout court.
- Prendre une marche autour du bloc.
- Monter des escaliers.
- Téléphoner à un.e ami.e disponible à ce moment-là.
- Écouter de la musique sur un dispositif portatif (PAS l’ordinateur). S’écrire une note de déterrer son iPod au besoin.
- Écrire sur papier tout ce qui nous tracasse.
- Écrire des obscénités dans son cahier de bureau. Réécrire d’autres obscénités par-dessus pour dissimuler les premières qu’on a écrites.
- Analyser ses émotions. Les émotions non digérées, c’est comme des scripts qui roulent en arrière-plan: ça draine la batterie de l’ordinateur. Avec les ordinateurs, on peut tuer la tâche. Mais avec les émotions, il faut passer à travers. D’où la première étape: se questionner sur comment on se sent. Une liste sommaire de questions existe ici. Une liste d'émotions classées par intensité et granularité et illustrées sur une roue existe en plusieurs versions, en voici une ici.
- L'émotion en question est la rage? Finir le cycle de la rage. Fouetter un cadre de porte avec une serviette roulée. Donner des coups de poings à un oreiller. Hurler dans sa manche. Trembler sur place comme un animal. Sortir dehors, trouver un parc, monter sur la table à pique-nique et hurler des obscénités.
- Faire des exercices de respiration.
- Faire une liste sur papier de ce qui nous a apporté de la joie ce jour-là.
Et surtout, le faire pour soi-même, pas pour produire plus.